3.3 - Besoins relatifs à la mise en place de mesures de gestion
Pour palier ce besoin, certaines AMP commencent à instaurer ce type de réglementation, comme c’est le cas à la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio où un arrêté a été mis en place le 5 juillet 2012 pour une période expérimentale de 6 mois.
Suite à de nombreuses réflexions et demandes engagées après des réunions de concertation en 2012 entre le personnel gestionnaire de la réserve et les associations de plaisanciers locaux, des propositions de mesures de gestion des pratiques de pêche récréative ont été faites. En effet, celles-ci sont de plus en plus modernisées techniquement et rentrent en forte interaction avec les pêcheurs artisans. Suite à des études socioéconomiques sur les activités de pêche de loisir présentes au sein de la réserve réalisées entre 2011 et 2012, il a été statué qu’un meilleur encadrement et renforcement des réglementations existantes étaient nécessaires. L’arrêté mis en place s’est inspiré de la réglementation en vigueur sur les côtes italiennes et plaide ainsi en faveur d’une harmonisation de la pratique de la pêche récréative au sein du récent Parc marin International des Bouches de Bonifacio.
Connaissance des habitats sensibles
De manière globale, cette demande vise à mieux connaître les habitats sensibles, en définissant des indices simples sur leur état écologique, pour prendre des mesures réglementaires adaptées par la suite. C’est le cas notamment pour les champs de blocs en Bretagne.
Comparaison zones autorisée/interdites à la pêche
Établir des comparaisons entre des zones strictement protégées où la pêche est interdite (cantonnements de pêche) avec celles moins réglementées, pour pouvoir statuer sur la pression des différentes pratiques de la pêche de loisir sur la ressource. La réponse à ce besoin permettrait de statuer sur un potentiel effet « réserve » dans les cantonnements mais aussi de mesurer de manière comparative les différentes conséquences occasionnées par les
pratiques de pêche de loisir sur des zones non protégées.
Élaboration d’actions de sensibilisation
Les gestionnaires ont exprimé un besoin relatif à l'élaboration d’animations auprès du public et des pêcheurs. Ces animations seraient axées sur la sensibilisation à l’environnement littoral et marin, afin de susciter une prise de conscience des différents enjeux liés aux usages de la mer, notamment la pêche récréative (création d’outils, participation des enfants à des jeux en lien avec la thématique, etc.).
Évolution de la réglementation
Les gestionnaires ont également exprimé un manque de moyens quant à l'évolution de la réglementation sur les quotas de pêche, ces derniers n'étant pas toujours adaptés à chaque site. Une approche au cas par cas est préconisée par les gestionnaires, cependant cette évolution n'entre pas dans leur champ de compétence, alors qu'ils sont les plus à même de pouvoir juger de l’état des ressources dans leur AMP.
Coordination avec les services de police
Cette demande est axée sur la mise en place d’une synergie avec les différents services de surveillance (gendarmerie, Affaires maritimes, écogardes, gardes jurés), afin de s’accorder efficacement sur le terrain et sur le respect de la réglementation.
Mise en place d’outils d’information
Bien que déjà mise en place dans plusieurs AMP, l'élaboration de panneaux d’informations recensant la réglementation en vigueur sur l’AMP et les bonnes pratiques de pêche de loisir (sensibilisation environnementale), ainsi que leur mise en place à des endroits stratégiques (comme les points d’entrée des pêcheurs sur le site) reste une demande exprimée par les agents.
Création de zones interdites à la pêche
Cette demande concerne la création de cantonnement de pêche ou de réserve dans l’AMP pour des zones fragilisées ou d’intérêt biologique (zones de frayère notamment, ou encore présence d’habitats sensibles).