1.1 - La pêche de loisir en métropole et outre-mer : quelles pratiques?

En 2010, le Parc naturel marin d'Iroise a réalisé une enquête à l’échelle du département du Finistère, qui a permis de déterminer trois profils de pêcheurs amateurs.

• Les pêcheurs d'ormeaux, expérimentés, passionnés et de fins connaisseurs du milieu et des conditions de pêche.

• Les pêcheurs vacanciers. Ils ne sont présents sur les estrans que pendant les vacances scolaires et lors des grandes marées de juillet et août. Les espèces ciblées par ces pêcheurs sont principalement l'étrille et la crevette.

• Les pêcheurs à pied locaux, résidents principaux. La plupart sont expérimentés et pratiquent leur activité depuis leur jeunesse, ils ciblent les tellines, coques, palourdes mais également ormeaux, étrilles, moules, crevettes et bigorneaux.

Cas des « semi-professionnels » ou du « braconnage »
Bien que la pratique de loisir soit distincte de l'activité professionnelle, une nouvelle catégorie de pêcheurs fait son apparition : les « semi-professionnels ». En effet, ces pratiquants amateurs tendent à faire partiellement la revente de leur capture en tant que revenus supplémentaires sans que cela ne constitue leur unique moyen de subsistance.

Néanmoins, ces usagers ne possèdent pas de licence professionnelle les autorisant à vendre leur pêche, c’est donc un comportement illégal assimilé au braconnage.

mise à jour: 05/04/2013

 

Figure 1 : Répartition des pratiques de la pêche de loisir en France en 2005
Source : BVA/Ifremer, 2009

La pêche de loisir rassemble une assez grande partie de la population française sur les littoraux. On estime à 2,45 millions le nombre de pratiquants en France métropolitaine, selon l’étude BVA/Ifremer (2009). La Bretagne et la Normandie sont les deux régions où se pratique le plus la pêche de loisir, avec une forte dominante de la pêche à pied. Dans les départements d'outre-mer (DOM), environ 135000 personnes pratiquent cette activité. Les profils des pêcheurs sont également très divers, allant des pêcheurs occasionnels qui ne sortent que durant les vacances estivales à des pratiquants plus confirmés qui habitent à l'année près des sites de pêche et qui opèrent une pratique régulière.
Pratiquée sur la majorité du littoral français métropolitain et, dans une moindre mesure, ultramarin, la pêche récréative englobe de nombreuses pratiques bien distinctes, qui concernent différents profils de pêcheurs (en fonction de l'âge, du sexe, de la profession, du lieu de résidence, de l'objectif final d'une sortie de pêche).

Ainsi, on distingue quatre différents types de pratiques de la pêche de loisir :

  • La pêche à pied et le ramassage.
  • La pêche du bord sur les différents types d'estrans.
  • La pêche embarquée.
  • La chasse sous-marine (depuis la côte et à partir d'un bateau).

La pratique sportive de la pêche de loisir

Une certaine confusion existe en Europe concernant la pratique sportive de la pêche de loisir. En effet, dans certains pays, les termes « pêche de loisir » et
« pêche sportive » ont une signification différente, alors qu'ils sont interchangeables dans d'autres. Dans le cas de l'étude présentée ici, la pêche sportive est  définie comme une pratique dépassant le cadre de la plaisance, pendant laquelle les pratiquants recherchent la performance sportive et s'adonnent notamment à des concours. La pêche au gros (thon) et le surfcasting* rentrent dans cette catégorie où la pratique demande un effort physique important, comparativement aux autres pratiques.

Surfcasting : voir 1.1.2 La pêche du bord.